Louis Fouché : « Notre société est en train de s’effondrer. On va devoir la reconstruire ensemble. » (VIDÉO)

Louis Fouché s’est dit très touché par les rencontres et les prises de parole qui se sont tenues lors du centième anniversaire du Conseil scientifique indépendant. Ce Conseil œuvre depuis plus de deux ans pour qu’un débat démocratique s’ouvre en France autour de la gestion de la crise Covid-19, des traitements et des vaccins, et soulève les questions politiques, sociétales et philosophiques que cette crise a fait émerger.

◆ Expérimenter la démocratie

En début d’entretien, le Dr Louis Fouché nous explique que « l’idée, c’était d’essayer de créer cette agora, comme l’Athènes du quatrième siècle au moment où on parle de démocratie. C’est l’endroit où on se réunit et où l’on n’est pas d’accord […] On a profité de cette centième du Conseil scientifique indépendant pour célébrer l’accomplissement : ça fait 100 fois en deux ans qu’on travaille à essayer de donner de l’information. » Le CSI est « devenu une sorte d’institution désirable, avec des gens qui n’ont pas de conflits d’intérêts, où tout le monde est bénévole ».

En ce qui concerne l’organisation de l’évènement, le CSI « essaie d’être dans une intelligence collective pour aller fournir de l’éducation populaire en science et en santé aux citoyens », afin de lui permettre « de donner son consentement ou pas à des décisions de santé qui le concernent ». Le CSI permet de se retrouver, d’échanger des idées, de « faire une sorte de pow-wow comme les Indiens qui se réunissaient ».

◆ L’heure du bilan responsabilisant

Cette centième a permis de faire un bilan scientifique, philosophique, sociologique, anthropologique sur la question du Covid et des vaccins, et de « convoquer les acteurs de la cité pour leur dire “Venez voir !” ». Louis Fouché espère qu’il y aura des CSI un peu partout, des espaces de dialogue, « un peu comme un baobab sous lequel on vient discuter ».

Quand on lui demande quel rôle il aimerait jouer à l’avenir, Louis Fouché répond : « J’aimerais que les gens renoncent à l’idéal d’un sauveur. […] Y’a pas de bourreau, y’a pas de sauveur, y’a pas de victime […], il faut sortir de ça. Chacun est convoqué au combat […] Y’a un vrai travail personnel et collectif à faire. » La politique, au sens « la vie de la cité », importe à Louis Fouché. En revanche, la politique « politicienne » et « démagogique » qui ne « structure pas un commun » et qui est un « outil à diviser », loin tant s’en faut.

◆ Retrouver la blouse blanche ?

Louis Fouché hésite encore à retrouver le chemin du soin. « La réintégration, c’est quelque chose d’extrêmement douloureux pour ceux qui ont été suspendus. » Il y a eu « trahison » et, tant que le sentiment d’exclusion, toutes les difficultés traversées par le personnel suspendu ne seront pas entendus, ils ne pourront pas « passer à autre chose […] Il serait très souhaitable que la souffrance des suspendus soit entendue […] de même que la souffrance des gens qui ont des effets secondaires post-injections expérimentales doit être entendue ». Pour Louis Fouché, si tel n’était pas le cas, il serait impossible de refaire un « nous » et de repartir sur « Maintenant, on reconstruit quoi ? »

◆ La nécessité de la « protention collective désirable »

Louis Fouché termine sur une note entraînante : « Aujourd’hui, il se passe plein plein de belles choses […] La bonne boussole, c’est la joie. À quel endroit vous avez de la joie et la puissance d’agir ? Si à la fin de la journée, vous êtes plombé […], changez de métier. À la fin de la journée, vous devez en avoir plus qu’en partant le matin. »

👉 Pour écouter l’entretien intégral, rendez-vous sur YouTube :

👉Vidéo également accessible sur Odysee

👉 Lire notre entretien avec Louis Fouché dans notre numéro 145 (mars-avril 2023) et soutenez la presse indépendante comme Nexus :

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